Après transformation, ce squat qui servait de laboratoire pour drogués est méconnaissable

Il est des lieux dont on se dit qu’ils sont dans un trop piteux état pour accueillir une famille. Pourtant, quand certaines personnes pénètrent dans un lieu qui parait insalubre elles perçoivent tout le potentiel et l’âme du lieu et n’hésitent pas à travailler pour leur rendre un aspect splendide. C’est le cas de cet endroit qui a connu plusieurs existences et auquel Laurent Alfonso (architecte et propriétaire de la maison avec sa compagne) a réussi à redonner vie et toutes ses lettres de noblesse.

Comme il le souligne, il s’est passé énormément de choses dans le salon situé au 1er étage d’une maison parisienne dans les années 90 : « Abandonnée pendant une vingtaine d’années et laissée aux mains de squatters, la maison était dans un état lamentable. Peu pratique et fonctionnelle en l’état, 30 % de la surface d’origine étaient en effet occupés par des escaliers, des couloirs et des pièces servant à desservir d’autres pièces. Plus surprenant, six toilettes et douches avaient été aménagées par les squatters afin de pouvoir vider la marchandise dès qu’il y avait une descente de police ».

Agence LALM, Paris
Agence LALM, Paris

Aujourd’hui, toutes les traces de ce noir passé ont été effacées pour laisser place à un adorable aménagement d’aspect rétro et plein de couleurs avec une hauteur sous plafond assez impressionnante de 3,40 mètres. « Certains pans du mur étant plus grands que la surface au sol, il était primordial de trouver une solution pour maîtriser la hauteur ! Pour répondre à cette problématique et ainsi éviter l’effet d’écrasement propre aux pièces de ce type, nous avons décidé de limiter l’ameublement afin de privilégier les zones de circulation. Résultat : on profite aujourd’hui d’un espace enveloppant et rassurant dans une pièce qui, de prime abord, n’était pas facile » comme l’indique l’heureux propriétaire des lieux.

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Un des éléments surprenants de cet endroit est la bibliothèque de 10 mètres de long avec 3,40 mètres de hauteur qui contient un radiateur ainsi que des lumières intégrées grâce à un réseau électrique créé pour l’occasion. Une porte dans la bibliothèque permet de cacher la cage d’escalier. Pour l’architecte, cet aspect est une source d’amusement : « Quand les gens visitent la maison pour la première fois, ils sont souvent déroutés par cette pièce assez mystérieuse. Ils ne savent pas où se trouvent les escaliers et comment accéder aux différentes étages », s’amuse Laurent.

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La bibliothèque n’est pas le seul point surprenant dans ce lieu. Un effort sur la décoration lui donne un aspect moderne et graphique et rien n’est laissé au hasard comme le montre le papier peint : « Nous sommes souvent amenés à travailler avec des parents dont les enfants ont des problèmes de perception. Ici, le papier peint suggère un univers, mais il peut aussi être choisi par différentes personnes en fonction de leur perception sensorielle. Par exemple, certains malvoyants ne verront que les diagonales ».
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